La crise est totale : économique, sociale, environnementale, démocratique.
La planète se réchauffe, les glaciers fondent, le progrès ne profite qu'à une
infime minorité, mais on continue comme avant ; les acquis sociaux, éducatifs
et de santé sont saccagés, la finance impose sa loi d'airain et les politiques
s'alignent. Les peuples vivent un marasme sans nom.
C'est donc une crise de civilisation. De cette civilisation formée, mûrie
dans les structures du marché capitaliste. Mais civilisation bientôt obsolète
par les effets désastreux du capitalisme lui-même.
Est-ce toujours après une crise gravissime que l'utopie devient nécessité ? Et
que l'impossible devient le chemin de la survie ? Non ! Quand l'environnement
réel nous menace, il modifie nos représentations intellectuelles, nos réseaux
neuronaux. Nous ne nous corrigeons pas, nous changeons, contraints et
forcés. Mais quelles émotions ! [...]
Si les chemins d'une démocratie rénovée se découvrent toujours en
situation de crise, il n'est peut-être pas indispensable que celle-ci atteigne
des sommets cataclysmiques. Pour faire l'économie de la catastrophe et du
traumatisme à répétition, il y a un prix à payer, un effort à fournir : réinventer
notre liberté de neuf ! Plutôt que de nous massifier en une foule de robots
serviles, nous pouvons nous réinventer en un Sapiens Solidaris Responsabilis.
La crise généralisée nous y incite par mille signaux. [...]
L'horizon du sursaut, face au cycle de cataclysmes qui nous pend au nez, ne
peut se dessiner que dans un exercice collectif de lucidité et de responsabilité.
Cela s'appelle la démocratie autogestionnaire.
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