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Con el nacimiento de la imprenta a mediados del siglo XV, los libros de caballerías españoles se convirtieron en el primer género literario de enorme difusión y éxito en todo el mundo occidental. Para lograrlo sus autores recurrieron a los elementos que desde entonces caracterizan a la cultura popular, aventuras, amor, guerra y sobre todo fantasía y terror. De los dragones de Amadís a los sueños de Olivante de Laura, la caballería desarrolló un repertorio temático cada vez más sofisticado para satisfacer a lectores cada vez más avisados. Además, en el XVI, las misceláneas cultas, de raíz clásica, incorporaron a sus variopintas silvas el fondo antiguo de seres fantásticos y sucesos maravillosos; mientras las misceláneas populares y los pliegos de cordel satisfacían las ansias de estremecimiento del público menos letrado a base de monstruos y sucesos truculentos. En el XVII, la novela cortesana, sucesora aunque no heredera de las andanzas caballerescas, frecuentó los episodios de magia y brujería que reclamaban los lectores; arte en el que destacó María de Zayas, con su notable fuerza para crear cuentos de miedo. Ni aun las crónicas históricas, y en especial las escritas en Indias como reflejo de las nuevas sociedades americanas, se privaron de recurrir a la imaginación más desatada en sus relaciones. Un recorrido por todo ello es lo que propone González de Vega en El demonio meridiano, razonándolo con un completo estudio de la materia y mostrándolo en cerca de sesenta cuentos fantásticos, de treinta y siete autores de estilo y procedencia diversa, escritos entre finales del XV y mediados del XVIII, cuando el racionalismo ilustrado cegó la corriente imaginativa que hasta entonces no había dejado de fluir. Una relectura, en suma, de la literatura española fantástica y de terror que todavía disfrutarán los lectores del siglo XXI, y los de los siglos venideros.