
La démocratie, dans sa conception actuelle, tend à être réduite à l’exercice périodique du vote, laissant peu de place à la société civile dans les processus décisionnels et aggravant le fossé entre les citoyens et les institutions.
Ce constat soulève une question fondamentale : comment des institutions comme le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ou des dispositifs comme les conventions citoyennes peuvent-ils transcender leur rôle consultatif pour devenir de véritables instruments démocratiques, dans un contexte marqué par une profonde crise de la représentation ?
Thomas-Louis Novillo croise les représentations juridiques et philosophiques qui structurent notre vision de la démocratie, abordant sociologies des institutions (et le rapport qu’entretiennent les citoyens avec elles) et de la participation. Il explore l’hypothèse selon laquelle la démocratie sociale et la démocratie représentative, bien articulées avec nos structures de gouvernances, pourraient créer une passerelle durable entre les citoyens et les institutions traditionnelles. Cependant, cette ambition ne peut se concrétiser que si ces mécanismes participatifs échappent aux pièges de la relégitimation des structures en place ou de l’inertie technocratique.
Nous publions uniquement les avis qui respectent les conditions requises. Consultez nos conditions pour les avis.