«Ma mère était partie. Volatilisée. Je l'imaginais
portant son vison jour et nuit, accrochant la lumière
des phares sur sa fourrure sombre, jambes nues déjà.»
La mère a disparu comme une image de ce temps-là,
début des années 70, quand l'idéal de vie et de réussite
était la maison individuelle, la Ford Taunus et le vison.
C'est ce vide que découvre sa fille adolescente, enfermée
dans son désarroi, le blanc de la vie adulte devant elle en
énigme.
Style minimaliste, rythme sourd, Virginie Mouzat
explore ce ballet d'ombres, ce passage du négatif à la
couleur quand on sort de l'enfance par l'épreuve de
l'absence et du silence.
Virginie Mouzat a publié un premier roman très
remarqué, Une femme sans qualités, en 2009.
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