Le «Yes, we can» de Barack Obama ne s'adresse pas aux seuls Noirs
américains, mais à tous les déshérités du monde. C'est un message dont
nous devons nous saisir pour cesser de nous complaire dans la paresse, les
consciences rassérénées par l'excuse facile d'être maudits. Il est temps de
valoriser le mérite au détriment des considérations tribales, afin qu'émergent
d'autres Barack Obama, non pas aux États-Unis, mais dans une Afrique
démocratique, libre, tolérante et prospère. Le «cas Obama», né d'un père
kenyan dont le grand-père est vraisemblablement né à Womkoa, dans l'actuel
département de la Lékié au Cameroun, mais qui devient le chef de l'État le plus
puissant de la planète, montre donc que le modèle américain est exemplaire, et
incite à l'optimisme historique ; ou plutôt le réalisme historique invite à savoir
qu'avec les hommes, qu'avec l'Homme, rien n'est impossible, excepté ce qui
n'est pas naturel, qu'il n'y a pas de scénario historique a priori absurde, que
l'histoire en cours est le domaine auquel conviennent le moins les déclarations
de type apodictique ou oraculaire.
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