Louis Bascan
Les portes du camp de concentration de Buchenwald
se refermaient sur le dernier convoi de déportés en
provenance de Compiègne.
En ce mois d'août 1944, parmi ces hommes et ces femmes hagards et
épuisés par un voyage de plusieurs jours dans des wagons à bestiaux,
un professeur à la retraite de soixante-seize ans, le port altier malgré la
souffrance, s'avançait vers la mort. Il est probable qu'en franchissant le
seuil de sa dernière demeure, Louis Bascan se soit rappelé combien cette
République à laquelle il avait consacré sa vie, était exigeante. Une rue
de Viroflay et un lycée, celui de Rambouillet, portent aujourd'hui son
nom. Et pourtant, Louis Bascan reste pour l'immense majorité d'entre
nous un inconnu. Aussi ce livre vise-t-il à éclairer l'engagement d'un
homme pour qui la République ne fut pas seulement un régime politique, mais une philosophie de vie. Ne rêvait-il pas de fonder une « cité
indestructible où tout est force, lumière et joie » ?
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