Poursuivant son étude de l'oeuvre qu'Opicinus de Canistris a réalisée au cours des
années qui suivirent sa maladie survenue à Pâques 1334, l'auteur ajoute aux analyses
antérieurement proposées dans «Art et Folie au Moyen Âge» (Le Léopard d'Or, Paris, 1997)
et dans «Opicinus de Canistris, Prêtre, Pape et Christ Ressuscité» (Le Léopard d'Or, Paris,
2005) le décryptage de deux autres dessins tirés du codex Vat. Lat. 6435 et d'une planche sur
parchemin du codex Pal. lat. 1993, la monumentale planche aux zodiaques, P.36. Ce nouvel
ouvrage permet notamment de découvrir les facettes de l'inventivité et du talent d'Opicinus
qui ne dédaigne pas de recourir à l'allégorie et à la parabole pour exprimer de façon
pittoresque ses thèmes favoris.
L'image habituellement admise d'un prêtre hanté par la crainte de l'Enfer doit être
corrigée à la lumière d'une casuistique toute personnelle qui substitue aux canons de la foi
une théologie singulière, aboutissant à une conception revisitée de la hiérarchie ecclésiastique.
Homme de son temps, héritier de l'esprit et des formes de pensée des : Evagre le
Pontique, Ephrem de Nisibe, Didyme l'Aveugle, Hippolyte, Origène, Grégoire le Grand, saint
Augustin..., en phase avec saint Bonaventure, Maître Eckart et Ramon Lull, il est en même
temps, comme François Rabelais, Cyrano de Bergerac ou William Blake, le passeur d'une
culture populaire pétrie de mythes et de légendes qui se transmet de siècle en siècle...
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