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Paul Soleillet (1842-1886)
Un entêté de l'Afrique
Infatigable voyageur qui se rendit à In Salah, côtoya Ahmadou sultan de Ségou, établit de précieux contacts avec Ménélik II et contribua à la fondation de Djibouti, Paul Soleillet, né à Nîmes est mort à Aden où il s'était associé avec Arthur Rimbaud. Adulé des Nîmois, Languedociens et autres Provençaux, les historiens lui ont peu à peu retiré toute légitimité, dénonçant sa « méridionalité », son côté « hâbleur », voyant en lui non un explorateur mais un « promeneur », sinon un opportuniste « exploiteur impudent du mouvement géographique », quand ils ne mettaient pas en doute son équilibre mental. Alors qui était vraiment Paul Soleillet ? Sa renommée repose-t-elle uniquement sur les affirmations de ses thuriféraires méridionaux ? Pourquoi a-t-il sombré dans l'oubli ?
Cette biographie retrace la vie aventureuse de ce nîmois, l'un « entêté de l'Afrique ». La lecture des documents d'archives, certains inédits, replacés dans le contexte de l'époque révèlent un Paul Soleillet aux multiples contradictions, animé par un vieux rêve d'enfance fruit de ses lectures : « atteindre Tombouctou ». Tour à tour « apôtre du transsaharien », de la colonisation par le commerce, puis ami de Ménélik II pour lequel il achetait des armes, n'est-il pas le représentant d'un « colonialisme naïf » ?
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