
«C'était moi et ce n'était pas moi, c'était moi à vingt-cinq ans. Je me trompais rarement sur les âges. En une courte nuit, en deux heures de sommeil, mon corps avait rajeuni de quinze ans.
Qu'ajouter? Tous les miroirs, toutes les balances diraient la même vérité. Il n'y avait rien derrière la vérité. En ce qui me concernait, elle était irrecevable, incroyable, mais elle ne me faisait pas peur. Rien ne me faisait peur. J'embrassais les femmes comme j'embrassais la réalité, je m'attendais à tout. Si je vivais, c'était de m'attendre à tout. Ce qui m'arrivait était violent, non douloureux. Je me sentais même très bien. Mais changé ainsi et à ce point, à six heures du matin, dans ma salle de bains, je devenais dangereux pour la raison des autres. Ma femme et ma fille ne méritaient pas ça.»
Parisis possède un charme français, un sens de la brièveté et du passé composé. Le truc habituel, quoi: du style. Voilà.
Frédéric Beigbeder, Voici.
Parisis, lui, ne ment pas. Sans doute est-ce la raison pour laquelle son livre cogne juste et fait un mal étrange.
Aude Lancelin, Le Nouvel Observateur.
Jean-Marc Parisis livre, avec cette mélancolie roborative qui est la sienne, d'une renaissance à l'autre, une fable féroce et percutante sur notre temps. Un tableau corrosif sur les moeurs d'une société rongée par le mensonge, l'argent, le sexe et l'infantile dévotion à une éternelle jeunesse.
Christine Rousseau, Le Monde.
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