Tarana ou l'Amérique précolombienne, un continent africain, comme Bakari II (1312)
et Christophe Colomb (1492) à la rencontre de l'Amérique publié en 1992 et L'Afrique,
Enjeu d'Histoire, appartiennent à une même trilogie. Celle-ci porte principalement, et
de propos délibéré, sur la planétarisation de la Terre, la mondialisation de l'Histoire,
sur le passé des civilisations et des navigations nilo-transatlantiques permanentes.
Elles ont commencé à prendre forme dès la Préhistoire, sous l'action des navigateurs
et migrants natifs africains qui empruntent les corridors balisés par les vents et
courants du Nord et du Sud Équatorial, menant des côtes africaines aux terres de
l'Outre-Atlantique et du Pacifique américain. Ces civilisations maritimes se révèlent
aujourd'hui, sous nos yeux, des deux côtés de l'Océan, à travers la géographie historique
encore omniprésente et l'onomastique des noms yoruba, mandeng, lebu wolof,
bantu, namib, numides, méditerranéens, ghanawa, soninke, tunca, inca, kumashi,
akan, de territoires et de populations ; la cartographie des réseaux portuaires utilisés,
des zones de débarquement, des aires de peuplement, des métropoles spirituelles et
politiques, des espaces de pouvoir royal et impérial, parfaitement identifiés, grâce
à une archéologie linguistique et culturelle, systématiquement mis à jour pour la
première fois.
La publication de la Révolution Ramakushi ou l'Archéologie linguistique et culturelle de
la Préhistoire spirituelle et intellectuelle de l'Humanité, dont les découvertes alimentent
la trilogie nilo-transatlantique, constituait une invite à inventer non seulement la
Préhistoire ou l'Antiquité, mais «une nouvelle Histoire», libérée des préoccupations
et des dérives idéologiques qui l'obscurcissent.
Tarana ou l'Amérique précolombienne, un continent africain renouvelle et refonde
par ses découvertes un chapitre important de l'Histoire. Il marque une rupture
définitive avec un américanisme qui a longtemps récusé ses origines véritables, du
fait des enjeux que porte son histoire, depuis la conquête à partir de la fin du XVIe
siècle des terres d'Outre-Atlantique par les nations et les migrations européennes.
Ceci dit, cet ouvrage relève dans les faits et les intentions, par-delà les remises en
question et la refondation qu'il suggère, d'une approche qui, d'un point de vue de
l'histoire comme science, convie au seul débat de rigueur.
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